RASSEMBLEMENT CONTRE L'ANTISEMITISME
CONTRE TOUTE FORME D’ANTISEMITISME A NOS PORTES
Jeudi 18 décembre, la porte extérieure menant à nos locaux a été taguée par une croix gammée pendant que nous répétions pour la chorale. Vous avez été nombreux à répondre à notre appel lancé conjointement avec l’UJRE et la MRJ-MOI, ce mardi 23 décembre.
Combien étions-nous à dénoncer le caractère intolérable de ce graffiti, à nous indigner de toutes nos forces ? Peut-être 200 personnes, occupant chaque espace, de la porte souillée jusqu’à la porte extérieure, attentifs à chaque discours prononcé.
Les institutions étaient fortement représentées : le maire du Xème arrondissement Rémi Féraud, le conseiller municipal Alain Lhostis, Catherine Vieu-Charier, chargée de la mémoire et du monde combattant à la Mairie de Paris, ainsi que d’autres instances du PC, notamment Ian Brossat président du groupe communiste au Conseil de Paris, mais aussi le MRAP en la personne de Mouloud Aounit, le CRIF avec David Fuchs et un représentant de l'Amitié Judéo-Musulmane de France. Les associations UJRE, MRJ-MOI quant à elles, se sont exprimées également, représentées respectivement par Jacques Lewkowicz et Bernard Frédérick.
Quant à nous, AACCE, comment pouvions-nous nous taire ?
L’ouvrage que nous publions "Les Juifs ont résisté en France" n’aurait pas de sens si aujourd’hui nous restions muets devant tout signe de résurgence de la bête immonde.
Certes, autour de nous, j’ai entendu "pourquoi tant de battage pour un acte de cette nature?", "ne risque-t-on pas de s’attirer les foudres de la population?". Refrain bien connu qui place la non-visibilité comme un écran protecteur.
Faire le silence, c’est tuer une nouvelle fois les victimes du nazisme et tolérer l’intolérable.
Se pose alors la question de savoir à partir de quand il faut réagir? Lorsque les morts ne sont plus respectés dans les cimetières, lorsque les vivants sont agressés dans les lieux de culte…
Pour ma part, je crois qu’il ne faut pas attendre et dénoncer cette croix gammée, pour ce qu’elle est: un acte ignoble.
Et le fait d’être là tous ensemble prend alors tout son sens.
Au nom des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance, je remercie tous ceux qui se sont manifestés soit par leur présence, soit par courrier en espérant que nous n’aurons plus à nous réunir pour lutter contre les résurgences du nazisme et de l’antisémitisme.
Valérie Stenay