Yiddish Panthéon - Jéhovah

Publié le par AACCE

Yiddish Panthéon : « Aux gressere Menschn, le Yiddishland reconnaissant ».

 

On a tout dit des grands hommes de culture juive. Tout et n’importe quoi ! Surtout n’importe quoi. Il était temps que d’éminents historiens, commandités par la CCE, nous livrent la véritable biographie des personnages célèbres de notre Panthéon.

Aujourd’hui : Jéhovah.

 

 

Nul ne sait où et quand naquit Jéhovah, car il ne reste aucun registre suffisamment ancien dans les mairies de l’époque. Par contre, certains auteurs prétendent qu’il serait mort à Auschwitz en 1942. Mais aucun témoignage ne peut le certifier, et aucun corps n’a été retrouvé.

La naissance de Jéhovah peut approximativement être évaluée entre 15 milliards d’années et 6.000 ans avant nos jours, avec une petite marge d’erreur parfaitement compréhensible. Tout ce que l’on sait nous étant transmis par la voie orale, certains historiens penchent pour une origine africaine.

Mais d’autres ne sont pas du tout d’accord. L’extrême rigueur avec laquelle il a posé les bases de ses préceptes fait penser à une ascendance germanique, tandis que l’état de foutoir dans lequel il a laissé son œuvre semble faire pencher la balance pour une genèse italienne.

Freud, qui fut son thérapeute pendant de longues années penchait pour Salzbourg où Jéhovah a laissé un divin enfant, décédé aux alentours de sa 33° année, après avoir composé de nombreuses symphonies et des opéras sublimes.

Nous n’en savons pas plus sur son enfance et son adolescence, tout ce que Freud ayant appris est resté sous le sceau du secret professionnel. Mais Jéhovah étant né avant la création de la Terre, on peut imaginer des premières années assez tristes. Pas un seul arbre, derrière lequel se cacher pour pisser ; pas une encoignure de porche pour peloter les seins de sa voisine de palier ; pas un bureau de tabac où pointer son ticket de Loto ; pas un seul néo-philosophe sur lequel balancer une tarte à la crème ; pas de télé, pas de voiture, pas une boîte de nuit – où il n’aurait par ailleurs pas été accepté s’il avait été d’origine africaine - pas de RTT ou de congés payés, pas de Sécu, pas de passeport biométrique… La zone, quoi !

On a longtemps pensé que Jéhovah avait posé la Terre au milieu de l’Univers, et parsemé le reste autour. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien, preuve s’il en est que les interprétations diverses peuvent mener à des divergences extrêmes. Ainsi, en étudiant son œuvre avec perspicacité, on peut se poser cette question légitime et fondamentale : a-t-il imposé qu’on change de couteau au moment du fromage ? A une époque où le lave-vaisselle n’existait pas, cela paraît peu probable. Mais certaines femmes de lettres féministes pensent qu’il voulait user de tous les stratagèmes pour garder la femme à la maison en l’assaillant de tâches, pendant que le mari, caché sous le déguisement uniforme des maris honteux (grand manteau, longue barbe, large chapeau qui cache les yeux) allait détailler les actions du dernier match de foot au bar du coin.

Sur le plan politique, Jéhovah est généralement classé parmi les réactionnaires, en se fondant sur la démonstration irréfutable qu’on a conservé la trace des cartes du Parti Communiste de la plupart des grands hommes juifs, sauf de la sienne.

Il laisse une œuvre littéraire contestée, à ne pas mettre entre les mains des jeunes enfants compte tenu de l’accumulation de violence, de guerres, de meurtres, d’incestes qu’elle contient, ainsi que de grossières erreurs de synopsis. Parmi celles-ci, on peut se poser la question suivante : Adam et Eve, étant seuls sur Terre, ont eu trois fils, qui eux-mêmes essaimèrent à travers le monde… mais avec quelles femmes ?

 

 

Guy Perelman

Publié dans aacce

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article