EDITS ET DECRETS CONCERNANT LES JUIFS

Publié le par AACCE

                        EDITS ET DECRETS CONCERNANT LES JUIFS

 

           PENDANT LA TROISIEME PARTITION DE LA POLOGNE

 

Avec le démantèlement de la Pologne , les Juifs deviennent des sujets de trois différents empires, chacun soumettant ses résidents juifs à divers décrets et systèmes d’enregistrement.

 

En 1787, les juifs de Galicie furent obligés d’adopter un nom de famille héréditaire. En Pologne russe, cette obligation n’intervient qu’en décembre 1809. Avant cela, la plupart des juifs polonais adoptaient le prénom de leur père tel que Moïschè ben (fils de) Abraham ou Moïschè Abrahamowicz. (Le suffixe polonais owicz et les variations dans les autres langues slaves ovitch signifie «fils de ». En 1790 en Prusse la loi de Breslau concernant les Juifs et un édit de Silésie de 1812 interdit les noms de famille. Les Juifs de Posnanie purent adopter des noms de famille en 1830. L’adoption des noms de famille facilitera la recherche de nos ancêtres dans les registres d’état civil. Cependant il peut être impossible d’identifier les descendants d’ancêtres qui auraient pu adopter différents noms de famille. Il faut tenir compte également de ce que l’orthographe des noms et prénoms peut varier selon les documents. Avant le vingtième siècle, les noms en Europe de l’Est ne s’épelaient pas toujours de même manière, par exemple Birnbom, Birnbaum, Birenbom  et Byrnbaum sont des formes de Birenbaum.

 

En Galicie Austro Hongroise, conformément à la loi, seulement un fils dans chaque famille était autorisé à se marier. De plus, seulement les couples qui possédaient entre 500 et 1.000 florins et qui payaient 10% de cette somme comme taxe de mariage pouvaient se marier. Le résultat fût que la plupart des Juifs Galiciens ne purent s’unir  que religieusement devant un rabbin. Ces mariages ne purent donc être enregistrés sur les registres d’Etat Civil. Les enfants issus de ces unions furent enregistrés sur l’état civil en tant qu’ « illégitimes » et furent obligés d’adopter le nom de jeune fille de leur mère. Fréquemment le nom de jeune fille de la mère était suivi du nom de famille de son mari suivi de «vel » ou «v. » signifiant «connu sous le nom de.. »

 

Dans l’Empire russe durant la période 1825-1855 les Tsars avaient décrété que les jeunes juifs mâles âgés de 12 à 25 ans devaient être incorporés dans l’armée pour une période de 25 ans (les Juifs de la Pologne du Congrès furent exemptés de ce décret  de 1827 à 1843)Une stratégie fut d’éviter de déclarer les naissances des fils (les registres des naissances fournissant au Tsar des listes de noms et âges de jeunes juifs susceptibles de conscription) Parce que le fils aîné était exempté du tirage au sort en Russie, les fils suivants prirent souvent le nom de proches qui n’avaient pas de fils. En Galicie, les fils uniques ne faisaient leur service militaire qu’en cas d’urgence. Un second fils, souvent prenait le nom de jeune fille de la mère prétendant ainsi être fils unique afin d’éviter le service militaire.          

 

Excepté pour ceux qui descendent d’une famille rabbinique, la plupart des descendants des familles juives polonaises ne peuvent donc trouver trace de leurs ancêtres avant le dix huitième siècle. Comme indiqué plus haut, avoir un nom de famille héréditaire n’était pas coutumier parmi les Juifs Polonais avant d’être exigé par les autorités civiles, 1787 en Galicie, 1808 en Prusse, 1812 en Silésie Prussienne, 1830 en Posnanie et 1809 en Russie. Les noms de famille qui existaient avant cette période se retrouvent dans des familles religieuses qui aimaient maintenir l’arbre généalogique de leur famille 

 

                                                   Loulou

 

 

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